[4/09 - 18h30] Ceux qui errent ne sont pas forcément perdus ... ||FINISH||

Suk Jin venait de terminer sa journée de cours. Et il s'ennuyait, gravement. Plutôt que d'aller directement dans sa chambre ou à la cafétéria, il avait frauder pour se rendre au terrain de basket qui l'avait appelé. NON. En fait, il voulait simplement y faire un tour. Parce qu'avec tous ces cours de Gestion, jouer au basket librement (en dehors des entraînements =="), c'était presque impossible. Et il savait que frauder, c'était mal. Mais il avait quand même un fond légèrement rebelle le bel Apollon coréen !
L'étudiant marcha donc lentement le long du terrain. Tout était calme à cette heure ci. Il devait peu-être y avoir quelques membres du personnel qui passaient par là, mais sûrement personne d'autre. Enfin il retrouvait le calme qu'il voulait. Enfin il pouvait penser tranquillement. Sa vie d'étudiant ne le dérangeait pas vraiment. Mais il préférait méditer un peu de temps en temps.

**

Son regard avait percuté un ballon de basket qui traînait aussi. Maintenant, ils étaient deux à traîner dans le campus. Est-ce un crime de méditer ? Question idiote.

Suk Jin ramassa alors le ballon noir et blanc et ne put s'empêcher de dribbler en courant jusqu'au panier pour marquer. Il adorait le basket et ne pouvait s'empêcher d'y jouer dès qu'il avait un ballon à la main. Personne ne devrait être là à cette heure-ci, en principe. Enfin, Suk Jin savait aussi que jouer au basket à cette heure-là, ce n'était pas très bien. Il se ferait sûrement repérer, mais peu importe. Ca lui fera une petite sanction dans son dossier, rien de plus.
Et puis, à l'époque du lycée, en Californie, il entrait souvent par effraction dans l'établissement pour examiner le terrain et parfois y jouer avec l'équipe. Cette habitude lui était resté. Il ne parviendrait pas à s'en débarrasser, il se connaissait trop bien pour le savoir.
Le jeune homme mit en marche son iPod et écouta alors du bon rock des années 80. N'importe qui pourrait l'interpeller, il ne l'entendrait pas. Le volum n'était pas au maximum, mais quand même. Il ne percevait même plus les rebondissement du ballon, du moins, à l'écoute.

Yi Jeon était blême, elle fouillait dans son sac de manière déboussolée, totalement paniquée la jeune demoiselle. Elle n'arrivait pas à faire le tri dans ses pensées et ses mains tremblaient. Où étaient-elles ? Bon sang, elle allait devoir appeler son père pour lui demander de lui expédier un double des clés de son appartement au dernier étage d'un building. Appartement qu'elle n'occupait presque jamais vu qu'elle avait, cette année du moins, préféré vivre à l'Université, se sentant trop seule là, bas, perchée en haut de sa tour à attendre un miracle dans cette vie qui n'avait rien pour elle. Elle referma son sac avec brutalité. Et pourtant, elle cherchait au mauvais endroit hein ? D'habitude, ses clés précieuse étaient accrochées à sa ceinture par une petite chaîne discrète. Elle se releva de son banc avant de se rappeler avec une violence qui l'étourdit un instant.
Le terrain de basket.

Elle y avait joué pas plus tard qu'en début d'après-midi avec un groupe d'amis histoire de se détendre. La matinée avait été rude avec beaucoup de travaux pratique visant à l'anatomie humaine. De plus, elle devrait commencer un internat à l'hôpital pendant les vacances, ce qui ne l'enchantait pas trop. Cette nouvelle l'avait donc déstabilisé, et elle avait accepté une petite partie qu'elle avait perdu d'ailleurs mais l'essentiel était que ses clés étaient tombées là-bas. Direction, le terrain de basket donc. Ah mais non, il était fermé à cette heure-ci, elle ne pouvait pas y pénétrer sans se mettre en situation d'irrégularité. Elle fronça les sourcils et s'humecta les lèvres, confuse et perplexe. Que faire ?

Ses clés étaient importantes, malheureusement. Si quelqu'un les trouvait et les égarait ou encore s'en servait...ca serait la fin d'un commencement déjà pas glorieux. Car sur la clé était gravée l'adresse, bien sûr. Pas très malin tout ça. Elle se dépêcha donc, prise d'une nouvelle panique. Elle se mit à courir légèrement, pas facile avec son tailleur-jupe et ses talons. Aujourd'hui pour l'évaluation en travaux pratiques, elle s'était habillée ainsi et par-dessus sa blouse blanche, qu'elle n'avait pas quitté...prouvant qu'elle était du département des sciences. Quand elle arriva enfin à proximité du terrain, elle aperçut un jeune homme jouer. Elle fit une expression soudaine et surprise et partie se cacher derrière une tribune. Si c'était un membre du personnel, ou un professeur. Allons, elle sourit pour se donner courage, elle était brillante, respectée...et puis on la connaissait. On comprendrait qu'elle était venue ici récupérer ses clés. E parlant de ces dernières, elle soupira de soulagement en remarquant quelque chose briller vers le centre du terrain. Trop soulagée pour réfléchir, elle s'élança rapidement pour s'en emparer mais dans son élan et mouvement assez brusque, elle percuta le joueur. Elle s'étala au sol, de tout son long et tendit le bras pour attrapa ses clés, ouf gagné.

Pas vraiment, le jeune homme était toujours là. Elle rougit et tourna la tête vers lui, assez confuse mais pas vraiment navrée..bah c'était ses clés ou lui quoi..le choix était vite fait. Elle se redressa sans attendre qu'il réagisse et déclara rapidement :

"Je suis désolée."

L'étudiant continuait de courir en faisant dribbler le ballon. Ecoutant toujours du bon rock ... Combien de minutes s'étaient écoulées ? Il ne se le demandait même pas. Parce qu'il avait perdu la notion du temps. Il perdait souvent la notion du temps quand il était concentré dans son jeu, en basket surtout. Et il n'avait même pas entendu une personne courir jusqu'au centre du terrain. Pour y faire quoi ? Suk Jin n'avait même pas remarqué ce qui traînait à cet endroit là.
Puis il percuta une jeune femme. Elle semblait avoir dit quelque chose du genre "excusez moi", d'après ce qu'il avait déduit. Et oui ! Il écoutait encore sa musique à ce moment là ... Mais il enleva son casque et éteignit son iPod pendant que l'inconnue se relevait.

- C'est moi qui m'excuse.

En fait, c'était trop court.

Suk Jin n'allait pas s'étaler dans ses grands discours, mais il fallait qu'il trouve un moyen de s'échapper. De quoi ? Bah de la réalité voyons ! Non ! Cette camarade ne l'avait pas ramener dans le commun des mortels, mais il était sorti de son

. Un peu déçu, mais sans plus. Il ne l'accuserait pas elle, juste parce qu'elle est mignonne. Mais plus sérieusement, parce que ce n'était pas dans son genre de mettre la faute sur le dos de quelqu'un d'autre.

- Tu n'as rien ?

Il l'avait quand même percuté, non ? C'était la moindre des politesse de savoir dans quel état se trouvait la jeune femme.

{Merci < 3]

Un Bon point pour lui, il était à peu près galant. elle venait de remarquer qu'il avait ôté ses écouteurs comme quoi, elle aurait franchement pu crier de douleur en percutant le sol, uniquement pour se défouler. Car en effet, elle n'avait rien, trop heureuse d'avoir retrouvée ses foutues clés. Elle resta quelques secondes à l'admirer dans le silence le plus complet avant de se demander ce qu'elle faisait encore là. Et oui, c'était risqué de s'exposer à cette heure ci sur le terrain de basket, surtout qu'elle n'avait plus d'excuse. Mais le visage du jeune homme lui disait quelque chose.. Forcément, il était de la même année qu'elle. Pas dans le même département certes mais quand les quatrièmes années se réunissait pour des soirées, elle le croisait..rapidement, mais suffisamment de fois pour à peu près retenir son visage. Non, mais attendez...elle grimaça. Pourquoi allait-elle autant aux soirées..elle, l'étudiante modèle ? Elle jura intérieurement en se découvrant que trop tard ce vice. Bon, dans une autre situation, ca aurait pu être drôle mais là, elle était crevée...et franchement, son cerveau court circuitait un peu ce qui n'était pas à son avantage.

Elle passa une main dans son chignon à moitié destroyed par la collision et retira la barrette qui maintenant encore l'ensemble de la chevelure qui se libéra sur ses épaules et cascada dans son dos. Ah oui, elle devait dire un truc pour le rassurer, quelle idiote. Elle secoua légèrement la tête avec un petit sourire dépité. Ils n'étaient plus des gamins, elle pouvait lui adresser la parole sans forcément se sentir mal à l'aise.

"Je vais bien, merci."

Elle passa sa langue sur ses lèvres et pencha la tête sur le côté, pas réellement satisfaite de s a propre réponse. Elle lui lança un regard interrogateur, puis faussement inquisiteur avant de déclarer :

"Mais en fait, pourquoi c'est forcément moi qui devrait avoir mal. Tu ne me crois pas capable de blesser un homme de ton gabarit."

Elle avait lancé cela sur un ton franc, direct et provocateur. Elle plaisantait et ne souhaitait pas l'offenser mais s'était sorti tout seul...comme si ses mots s'étaient munis de jambes et avait grimper dans sa gorge. Toute sa nervosité venait de s'évacuer dans cette petite remarque ni intelligente, ni pertinente...et un brin féministe. En plus, féministe, elle ne l'était pas pour un sous. Elle n'était pas bonne diplomate mais tenta de se rattraper, donc, nouveau sourire :

"Donc, laisse-moi te retourner la question : Tu n'as rien ?"

Elle lui donna une expression plus malicieuse et en parlant, ôta sa blouse blanche qui ne lui servait plus à rien sur ce terrain de basket...et qu'elle salirait inutilement en continuant de la porter.

Suk Jin ne prêtait pas vraiment une certaine attention à la jeune femme. Il avait surtout l’impression qu’elle le dévisageait pour une quelconque raison qui lui était inconnu, mais peu importe. Et quand elle lui retourna la question après une jolie plaisanterie, il ne put que sourire et répondre honnêtement, aussi avec une pointe d’humour.

– Bof, ça peut aller, mam’zelle l’infirmière !

lança-t-il en pointant la blouse blanche.

Pourquoi « bof » ? Simplement parce qu’il était revenu dans le monde réel et qu’il ne l’aimait pas. Il adorait ce qu’était la Terre. Mais il détestait ce que les gens en avaient fait. C’était devenu un monde dans lequel le bien et le mal ne veulent rien dire. Celui dans lequel les gens se bousculent sans même s’excuser. Mais là, ce n’était pas le cas. Et il était galant. Et il s’était excusé. Et il avait demandé à la demoiselle si elle n’avait rien. De simples paroles que des millions de gens devraient dire.
Mais trêve de fausse philosophie.
Il avait quand même remarqué la blouse blanche. Et Suk Jin ne supportait pas tout ce qui se rapportait aux sciences. Enfin, il préférait le sport et les voyages, c’était clair. Passer sa vie dans un cabinet de docteur à sentir cette odeur de produits chimiques ... NON. Il n’apprécierait pas. Mais à bas les clichés. Tous les médecins ne vivaient pas dans un cadre de ce genre là.

– C’est quoi ton nom ?

L’étudiant ne s’était même pas présenté. Pourtant, il prétendait être galant. Erreur qu’il corrigea avant même de laisser son interlocutrice prendre la parole.

– Je veux dire, je suis Kang Suk Jin, en quatrième année de Gestion, et toi ?

C’était déjà mieux, hein XD ? Court, mais c’était l’essentiel. Pourquoi s’étaler sur toute une vie dès la première rencontre. Ce serait ... inintéressant. Enfin, c’était surtout une tactique pour parler ensuite des études, bien que cela ne soit pas son sujet préféré. Et d’accord, il aurait aimé aborder directement le sujet du basket, mais il pensait bien que cela ennuierait la jeune femme. Vous savez, c’est un peu comme quand vous êtes passionné de rock dans le genre punk et que vous n’arrêtez pas d’en parler à un ami (ou une amie ...) qui est fan de classique. C’est ... pénible, n’est-ce pas ?

Mam'zelle l'infirmière ? Elle fit glisser son regard sur sa blouse et grimaça légèrement. Elle rit doucement et secoua la tête, ce type était pas croyable et s'il plaisantait sur des clichés c'était qu'il n'en avait pas. enfin, elle espérait. Elle était fière de sa blouse, elle voulait devenir une superbe chercheuse en génétique et soigner des maladies que l'homme avait sournoisement créé avec ses activités polluantes et sans intérêts. Pour cela, elle devait passer par la médecine, c'était clair, mais avant tout, elle était en biologie. Son rôle était la recherche plus que les consultations. Elle avait foi en l'espèce Humaine, parce qu'elle était philanthrope et qu'elle aimait l'humanité. c'était un peu utopique, mais c'était ainsi.

Quoique pour lui rabattre le caquet, elle aurait pu l'ausculter avec un grand ridicule pour qu'il retienne la leçon, mais elle ne pense pas qu'il se serait laissé faire, bien loin de là. Elle se contenta donc de sourire en se rappelant si elle n'avait pas entendu, au cours des soirées, des rumeurs à son propos, mais rien en lui revenait après tout, elle ne connaissait même pas son nom. Elle redressa vivement le chef en l'entendant demander son nom d'une façon assez direct. La galanterie c'était sporadique chez lui ? Elle ouvrit les lèvres pour lui dire une connerie sûrement mais il la devança en se rattrapant. elle pencha la tête sur le côté, assez satisfaite dirons-nous. ils devaient avoir le même livre : "Comment se rattraper en 10 leçons." c'était efficace ce genre de lecture.

Kang Suk Jin...et quatrième année de gestion. Elle avait eu raison, il était donc bien en quatrième année. La gestion ? quoi de plus ennuyant mais bon...elle ne préférait pas juger, certaines personnes ne choisissaient pas leur filière. Elle agrandit son sourire pour le rendre un peu plus redoutable et répondit d'une voix douce et plein d'assurance :

"Kwon Yi Jeon. Enchantée. Je suis en quatrième année de Biologie."

Elle préféra éviter le sujet des études qui la pesait un peu. Son parcours ne concernait personne, elle préféra parler de choses plus amusante. Elle posa ses affaires à terre, et s'empara du ballon de basket. Elle l'observa et s'exclama d'une voix faussement dégoûté avec un geste théâtral :

"Oh Mon Dieu ! Je déteste le basket !"

Elle lui jeta un regard fatal, elle avait comprit qu'il aimait le basket, doué comme il était enfin, quand elle l'avait vu joué, il s'était pas mal débrouillé quoi. Elle préférait le taquiner pour ainsi le connaître mieux. Plus simple de faire réagir une personne plutôt que de l'assomer de s vie comme si on lui apprenait le dico. Elle se retourna et observa le panier avant de se rapprocher un peu, de viser et de lancer. Elle réussit son coup avec un petit sourire...les jeux de basket entre les pauses de midi finissaient par payer.

Une quatrième année aussi. Tant mieux. Suk Jin n'était pas vraiment du genre à aborder les gens qui étaient en dernière année ou dans les trois premières année. Non pas qu'il était associable, mais simplement timide. Pourtant, avec la miss Yi Jeon, c'était un peu différent. Comme quand il parlait avec He Seul ou Ji Eun. Une troisième petite soeur ? Pourquoi pas.
Et lorsque sa nouvelle camarade de quatrième année exprima son dégoût potentiel pour le basket, il ne put qu'en rire. Il voyait bien qu'elle exagérait un peu, mais lui aussi aurait pu dire une chose dans le genre sur la biologie. Parce que voir tous ces noms en latin ou grec qui se ressemblent ... ça donnait mal à la tête. Mais ça, il s'en était déjà plaint au lycée, en Californie ...

– Tant que ça ?

Il n'attendit pas une réaction de la demoiselle et lui arracha le ballon des mains, en faisant attention, bien sûr. Il n'y aurait rien de plus ridicule, ou rien de pire que blesser une étudiante dès la première rencontre. Et il courut alors au rythme des rebondissement du ballon entre sa main et le parquet, jusqu'à marquer un panier. C'était limite s'il dansait sur le terrain.

Puis il revint vers la demoiselle.

– Qu'est-ce que tu déteste dans le basket ?

Ce n'était pas tout de dire qu'on détestait une chose ou une autre. Il fallait argumenter. Et l'argumentation, Suk Jin s'en servait. Certes, il aimait bien gérer les choses par lui-même et ça, il fallait le justifier. Alors des arguments qui tiennent la route, ça suffirait amplement.

Elle fit une mine incrédule en voyant qu'il lui piquait SON ballon, mais elle ne put que sourire assez amusée par l'attitude enfantine du jeune homme. Jouer au ballon, il n'y avait pas à dire, les personnes qui chechaient ce petit bonheur étaient à peu près innocentes selon Yi Jeon qui considérait ce genre de sport comme enfantin et défouloir. gagner, avoir un but et y mettre sa marque. Ca servait à se construire, une attaque et une défense. Elle l'admirait, se perdant dans ses propres pensées et laissant les mouvements de Suk Jin l'hypnotiser pour s'y perdre complètement. Prenait-elle du plaisir en courant avec un ballon, à créer un jeu d'équipe, a hurler...se dépenser. cc'était nécessaire oui, elle nétait qu'amatrice avec sa petite bande du département de biologie et pourtant, quand elle était sur ce terrai elle pouvait rêver, et se voir dans les plus grandes compétitions même si elle n'était pas douée. La voix de Jin la réveilla et elle posa son regard sombre sur lui prenant le temps de réfléchir au sens de sa question :

"Je ne sais pas ce que je déteste dans ce sport. En revanche, je peux te dire ce que j'apprécie."

Illogique oui, mais du moment qu'elle aimait quelque chose, elle en détestait une autre. Rien était noir ou blanc, dans le basket c'était pareil. Elle appréciait prendre. Prendre le ballon et le garder, juste le garder. Même le lacher dans un panier elle voulait pas, chose vite réglée puisqu'en remarquant ça, ses compagnons de jeu l'avaient mis en défense. Elle arqua un sourcil, et ajouta :

"J'apprécie le jeu jusqu'au bout. j'ai remarqué, que quand je jouais au basket, je regardais toujours en haut. Vers le panier, plus symboliquement vers le Ciel. En voulant atteindre ce panier avec le ballon c'est comme si on voulait jeter un peu de nous en dehors de cette Terre. C'est ça que j'apprécie dans le basket. Ce que je déteste dans ce jeu, c'est quand il s'arrête. On se sent lourd parce que le ballon est statique dans nos mains et son poids nous retiens ici, dans la réalité."

Elle finit par rire de sa remarque. Elle qui ne voulait pas assomer ce pauvre garçon, c'était totalement manqué. Au moins, il la prendrait pour une fille ennuyeuse et tout irait bien. Yi Jeon était bien trop seule, et elle s'y était à peu près habituée. Elle ramassa son sac et sa blouse, dépitée. Elle povuait rayé un ami potentiel. De toute manière à quoi bon, ca ne servait à rien de s'attendre à ce que le tournant de sa vie se passe à Séoul. dès qu'elle aurait son diplôe, elle partirait pour les différents laboratoires de son père, partout dans le monde. Une fois en Afrique du Sud, une autre en Alaska. Elle serait moins seule ainsi.

Elle porta une attention particulière au jeune homme et dut conclure par un : *Il est tout de même mignon*, histoire de se dire qu'il lui arrivait quand même de parler à des mecs pas mal. Bon, elle était pas trop porté sur le physique, ce qui l'intéressait c'était ce qu'il y avait à l'intérieur du corps, non pas l'âme ! Les muscles, les cellules tout ça. Ah oui, voilà pourquoi elle faisait fuir les hommes, elle était trop sérieuse ou pas assez...scientifique bien sûr, trop philosophe alors donc rêve. Utopia Woman...sa naiveté fait sa force.

Le basketteur remarqua qu'elle s'était contredite, mais il ne dit rien. Lui aussi ça lui arrivait. Et ... Bon sang ! C'était quoi cette tirade philosophique !
Suk Jin paraîtrait bien bête et semblerait ne rien avoir dans la tête, mais quand même ! Il pensait souvent à atteindre le ciel quand il marquait un panier. S'envoler et tout oublier, comme pour fuir les gens. Mais ce qu'il fuyait, c'était lui-même, ou presque. Parce qu'il se sentait trop faible à côté du capitaine de l'équipe. Et quelle idée de ce comparer à lui aussi !
Puis Yi Jeon avait raison. Enfin, Suk Jin comparerait surtout le basket à une chanson, précisément une balade acoustique. On se sent léger quand on écoute de la musique, on s'évade et on se perd dans un autre monde. Au basket, on s'envole vers les cieux. Mais quand la chanson s'arrête, un lourd silence s'impose. Et quand la partie de basket est terminée, le ballon est lourd, oui.
Et le jeune homme sortit de ses pensées pour rattraper sa camarade qui s'apprêtait à partir. Bah oui ! Ca se voyait quand même. Il pensait l'avoir un peu vexée ... peut-être, qu'est-ce qu'il en savait ! Pour lui, les femmes étaient compliquées ... Mais qui avait dit que les hommes ne l'étaient pas ?

– La cafét' est sûrement ouverte. Ca te dit qu'on y passe tous les deux ?

Même pas de "où est-ce que tu vas ?". Pas la peine. Là, c'était bien direct. Tourner autour du pot ne servait à rien. Et ne servirait jamais à accomplir quoique ce soit.

[un peu court, sorry ><]

{Ne t'inquiète pas =D}

Elle s'apprêtait définitivement à partir, bah oui, elle voulait regagner sa chambre, manger du chocolat en écoutant Janis Joplin et crier avec elle des choses absurdes mais vraies. Bye, Babye Bye. ha, ha très amusant. Donc oui, bye Jin, c'était très bien de parler avec toi, tu joue bien au basket et tu es mignon, peut-être que je te croiserai encore en soirée...qui sait. Elle soupira et se retourna pour partir quand il eut lidée, bonne ou mauvaise peu importe, de la retenir. Tiens donc, ce type voulait le suicide. Il serait le premier à mourir d'ennui, non traîner avec une femme comme, c'était vraiment pas le bon plan si on voulait passer des moments amicaux, agréables...ou autres. Elle ne se sentait pas vexée, ni déçue, ni rien de tout ça. Il n'avait pas besoin de la rattraper pour se retrapper lui même. Elle était ainsi et puis,elle ne pouvait pas changer non ?

Autre problème, la cafétaria ? C'était sympathique de lui proposer ce lieu. On s'en fout que ce fut original ou pas...de toute manière, elle avait rien d'autre à faire de sa soirée là. Elle souhaitait oublier sa terrible journée. Et puis ca ouvlait dire quoi y passer ? La traverser et puis c'est bon XD. Elle se retint de rire à cette pensée, c'était débile de le prendre au mot. Elle désirait savoir pourquoi il lui proposait ca exactement ? Pour se faire une nouvelle amie ? En avait-il vraiment besoin ? Trop de question là, Yi Jeon était pas si compliqué d'habitude.

"Ok. Ok, on va faire comme ça Jin. On va passer à la cafétaria si elle est ouverte."

elle avait parlé avec une voix assez étrange, douce et en même temps confuse. Elle ne savait pas vraiment quoi penser. C'était pas tous les jours qu'un étudiant lui demandait de passer à la cafet' après qu'elle lui ait dit que jouer au basket c'était comme voler ! Elle n'aurait jamais du bousculer ce type et puis...
Elle grimaça, oh non, elle l'avait appelé Jin.
Elle lui tourna le dos pour qu'il ne la voit pas rougir. Jin quoi. c'était pas la mort en soi...mais elle le connaissait à peine, elle aurait pu rajouter le Suk. Et justement :

"Tu suck Yi Jeon." murmura-t-elle pour elle-même.

Quoi, elle pouvait faire de l'humour pourri dans cet état d'embrass extrême. Elle se retourna vers lui avec un petit sourire.

"Mais d'abord, dis-moi juste si tu as entendu quand je t'ai appelé Jin ?"

Décidément, elle était trop une quiche XD.

[ MDR ! ]

Suk Jin commençait à avoir faim. Enfin, il voulait juste prendre un fruit ou deux. Puisque la cafétéria, ce n'était pas son endroit préféré, mais il y aller juste pour dîner, seul ou avec ses "soeurs de coeur". Puisque qu'à midi, il sortait souvent dans Séoul pour se trouver un bon restaurant.
Oh ! Il remarqua que Yi Jeon était la première personne à l'appeler "Jin", du moins, dans le campus. Il n'en avait pas l'habitude et cela ne le dérangeait pas vraiment. Puis il ne put même pas entendre ce qu'elle venait de murmurer, peu importe. Il se contenta de lancer le ballon jusqu'au fond du terrain. Un membre du personnel passerait sûrement le lendemain et assez tôt pour le ramasser. Un ballon aussi beau, ça ne se ratait pas !
Puis il s'empressa de répondre à Yi Jeon.

– Ouais. Et tu peux continuer à m'appeler comme ça, si tu veux.

Sa voix était sans émotion. Il ne souriait pas et n'éprouvait aucun sentiment de surprise, du moins, c'était ce qu'il laissait paraître.

– Bon, c'est pas que je m'ennuie, mais j'ai bien envie de manger quelque chose !

lança-t-il finalement, comme un gamin affamé pour détendre un peu l'atmosphère.

Bon, faut pas le cacher. Suk Jin n'était pas un goinfre ou un panda, comme vous le voulez. Mais s'il trouvait un seul inconvénient au sport, c'était que ça creusait. Dans le sens où, dès que l'activité se termine, on a faim. Et ça, c'était ... pénible, pour être un minimum poli xD.

Non, sans blague ca le dérangeait pas! Vraiment ? Elle posa son index sur son menton et leva les yeux au ciel pour tenter de comprendrE. Non en fait, il n'y avait pas à comprendre...elle était tombée sur un type totalement...pas normal pour euphémiser la situation. Elle n'aurait jamais permis qu'un inconnu, enfin pas si inconnu que ca mais qui la connaissait à peine, l'appelle Jeon. C'était comme si...oh et puis, elle n'était pas si ca le dérangeait pas, elle ne l'appellerait plus comme ça. Et puis, le fait qu'il lui dise ca comme s'il annonçait qu'il pleuvait ca l'encourageait pas non à continuer sur cette voie là. C'était ainsi, elle était polie...et ah oui, la cafétaria. Il avait l'air d'avoir faim, il était vraiment pire qu'un enfant. Elle rit en secouant la tête pour réprimander gentiment son attitude.

"d'accord, j'ai compris tu t'ennuie." répondit-elle pour le taquiner en levant les mains en l'air comme on faisait lorsqu'on se disait innocent.

Elle n'insisterait pas sur le fait qu'il devait vraiment s'ennuyer. Ah tu vois je te l'avais dit. Mourir d'ennui c'était tout ce qu'il risquait avec elle. Elle observait le petit trajet du ballon qu'elle trouvait franchement moche et soupira. Direction la cafétaria hein. La cafétaria, oui. cet endroit là...elle venait juste de se rappeler qu'elle détestait la cafétaria et qu'elle ne mangeait jamais là-bas! Elle s'en rappelait pile au moment ou elle avait dit oui, qu'elle viendrait avec lui pour y passer parce que ca l'amusait. Ce n'était pas amusant de passer à la cafétaria, surtout à cette heure-ci. c'était pas à cause de lui...hein.

"Ok, Jin."

Double gifle mentale. Finis les ok, prononcés à la légère pour se rendre deux secondes après qu'elle aurait du dire non, et ensuite, elle devait arrêter de l'appeler Jin. C'était nul. Et puis, elle voulait pas passer pour une fille facile. non, ca n'avait rien à voir. D'un côté Jin, c'était mignon et ca lui allait. Mais si on y réfléchissait, la dernière fois qu'elle avait appelé un homme par un surnom qui lui allait bien...

Et c'était reparti, encore perdue dans ses pensées. Elle devait chercher à le faire fuir quelque part là non ? Naooon pas du tout. Oh, elle venait de comprendre pas trop...elle s'attachait un peu à lui. Que c'était mignon.

*Alors dis ce que tu as à dire et ne vas pas à la cafétéria, et ne l'appelle plus Jin !*

La conscience aussi était mignonne. Elle lui fit un immense sourire, tout allait bien. Une seconde, elle avait quoi à lui dire au juste. Elle se rapprocha de lui et soupira en regardant l'heure sur sa montre. Arf, elle devait absolument lui proposer d'aller quelque part d'autres dans les vingt secondes à venir. Passer vingt secondes, elle devrait aller à la cafétaria. Pourquoi vingt secondes, parce que vingt était son chiffre porte malheure une fois dépassé, impossible de revenir en arrière. Argh, vingt secondes venaient de passer. Il fallait gagner du temps, avant quarante secondes. Quarante c'était le double de vingt, quarante seconde passées, double malheur. Elle releva son chef vers lui et déclara à la 38ème seconde :

"Ok. On va à la cafétéria alors! Tu t'ennuiras pas là-bas j'ai l'impression."

*Shocked*

Franchement, s'il la plantait pas là..parce qu'elle venait de le faire poireauter cinq minutes pour au final lui dire d'y aller. Elle hocha vigoureusement la tête et lui tourna le dos, prenant un peu d'avance.

Suk Jin n'y aurait pas pensé, mais Yi Jeon était aussi ... étrange que lui. Elle se contredisait, comme lui. Elle se rabaissait toute seule, si ce n'est pas trop méchant de dire ça ... Et c'était sûrement pour cela qu'il la trouvait adorable. Mais quelque chose ne tournait pas rond ... Quoique. L'étudiant se demandait quand même pourquoi elle pensait qu'il s'ennuyait, mais n'osait pas le lui poser la question.
Il attrapa alors son sac de cours, une besace Louis Vuitton, qui se trouvait sur un banc. Il rangea son casque et mit son iPod Touch dans la poche de son jean. Puis il se retourna vers sa camarade avant de la prendre par l'épaule sans vraiment la toucher.

– Allez ! Aja, aja !

Il avait analyser les propos de sa camarade. Bien que n'ayant principalement étudier la gestion pendant deux ans en Californie, il y avait aussi prit des cours de psychologie. Il en déduisait que la jeune femme devait manquer de confiance en elle. Soit parce qu'elle se faisait rejetée par trop de personnes pendant son enfance - voir même son adolescence ou encore, récemment -, soit parce que ses parents s'absentaient trop souvent et elle s'était renfermée sur elle-même. Mais ceci n'étaient que des hypothèses. Pas de preuves alors. Sauf la parole de Yi Jeon.

**

pensa Suk Jin.

Il ne pensait pas à se faire rejeter. Mais blesser les gens, moralement ou physiquement, ce n'était pas dans ses habitudes. D'accord, il y avait eu certaines - beaucoup ouais ! - d'exceptions, autrefois. Sauf que ce temps là devait rester là-bas, aux States.
Sortant de ses pensées tout se dirigeant vers la cafèt', Suk Jin se rappela soudainement que Yi Jeon avait prononcé deux fois le mots "ennui", enfin, elle employait assez souvent un vocabulaire dans le genre. Ceci le fit sourire, bêtement, mais discrètement. Et oh mon Dieu, comme il détestait l'ennui, chose qui ne s'était pas incrusté entre lui et la demoiselle, du moins, selon lui.

[ TOPIC FINISH !
Fais moi signe si tu veux commencer à faire un topic dans la cafèt' ou pas =D ! ]